Un nouveau Plan Local d’Urbanisme pour Loupian


LOUPIAN URBANISME


 

ARTICLE 4 : Enjeux du PLU .

Membre de la commission extra communale en charge du PLU, je reste pourtant dans un flou total quant à son évolution et ses étapes de travail. J’ai maintes fois envoyé des demandes d’informations à la mairie qui ne m’a jamais répondu. Impossible de savoir quand seront organisées nos réunions ni le sujet que nous y aborderons.

Je ne me berçais d’aucune illusion sur les répercutions de nos réflexions, mais je m’attendais à plus de démagogie alors que le désintérêt est manifeste.

Dans la perspective de participer pourtant à cette consultation publique, dans un refus désespéré d’abdiquer, je joindrai au cahier mis à disposition en mairie les observations rédigées ci après :

La rédaction d’un PLU réponds à une volonté urbaine, dans sa perspective de développement, de mise en valeur, de cohérence et d’inscription dans un territoire.

Il s’agit à mon sens des points fondateurs d’une réflexion urbaine qui doivent sous tendre chaque décision et orienter chaque article du futur PLU.

Le développement se traduit par la volonté de maitriser à la fois ses infrastructures, son étalement, son économie et sa démographie. Il serait pernicieux de refuser ce terme au motif d’une volonté politique ou publique de rester  « le petit village que nous connaissons ». Certes nous dénaturerions l’histoire de la commune à vouloir en faire une mégalopole tentaculaire, mais parler de développement c’est avant toute chose le maitriser.

La commune nous le savons se voit imposer un nombre limité de logement par le SCOT de Thau. Pourtant, 350 logements supplémentaire peuvent être soit une tache de plus dans le paysage urbain, comme le sont déjà les flaques insipides que décrivent nos charmant lotissement, parsemés de maisons faussement méditerranéennes et désespérément identiques, soit un moyen de redonner une forme urbaine cohérente au village. Une forme porteuse de lien social, économiquement viable, inscrite dans un territoire qui nous est cher.

Nous percevons à quel point le développement, la mise en valeur, la cohérence urbaine et l’inscription dans un contexte territorial sont liés.

La mise en valeur se traduit par une volonté de saisir les éléments constitutifs de notre paysage urbain, tant sur le plan architectural que paysagé et de les souligner par la rénovation, la promenade et une écriture architecturale qui ne soit pas un pastiche mais une interprétation contemporaine de se patrimoine.

Le territoire dans lequel nous nous inscrivons se définit par la trace que l’Homme laisse sur l’espace qu’il occupe. Une trace vernaculaire, qui traduit à la fois une adaptation quasi symbiotique et des aberrations dont seule notre arrogance est capable. La cohérence urbaine est bien souvent le fruit d’une adaptation réussie au territoire. Le climat, la géologie, la topographie en sont bien évidemment des composantes, mais les traces anthropiques aussi, ainsi chaque chemin, chaque découpage parcellaire, chaque rue, chaque vigne, champs, mur de pierre sèche qui jalonnent la garrigue sont constitutifs du territoire.  Pour exemple, j’ai vécu comme une hérésie le sacrifice du Chemin du Moulin a Vent lors de la construction du collège. Un chemin tracé depuis plusieurs générations, constitutif de notre espace et de notre patrimoine, balayé sans considération ni nécessité absolue.

La voirie décrit pourtant la première trace marquante du territoire. Elle précède bien souvent la ville et en est même dans de nombreux cas la matrice. La voirie est un vecteur d’urbanité. Depuis l’antiquité, des villes se sont bâties sur les routes commerciales et la forme urbaine en découle. La rue n’est qu’une route urbaine. L’architecture et l’urbanise ont eu tendance à gommer cette ascendance depuis plusieurs décennies et l’avènement de la ville sectorisée. Nous avons des quartiers résidentiels, des zones commerciales, industrielles etc. Là où la ville vernaculaire rassemblait toutes ses activités sur la rue.

Il ne s’agit pas de réécrire l’urbanisme vernaculaire et d’ainsi retrouver le maréchal ferrant au rez-de-chaussée de votre appartement, mais d’en comprendre les mécanismes qui aujourd’hui encore ont du sens.

La voirie multifonctionnelle est porteuse de lien social, de flux économique, de mixité, nous devons sortir de la ville sectorisée et du modèle de lotissement en raquette.

Voici donc ci après la traduction de mon point de vue urbain sur des articles précis du PLU. Je tiens à noter au préalable que cette ébauche n’a pas été soumise aux avis d’un juriste et qu’il peut y avoir des notions à préciser ou adapter.

D’autre part, cette analyse se base sur le POS existant et n’en reprend que les points qui me semblent particulièrement nuisibles au développement d’un territoire urbain cohérent.

En avant propos il est important de noter que je n’aurai en aucun cas ni le temps ni les compétences à moi seul pour rendre un document aussi exhaustif qu’un règlement de PLU. Ainsi, je me focaliserai sur les zones UA, UD, UE, qui correspondent aux zones urbaines et à la projection d’un développement urbain possible. J’ajouterai qu’avec la disparition de la notion de COS, le prospect devient déterminant et devra donc faire l’objet d’une réflexion pointue.



PROPOSITIONS PLU

TITRE I :

 

            • ARTICLE 8 : Rajouter pour toute zone la possibilité de faire une clôture architecturée qui s’harmonise avec le bâti qu’elle clôt. (utilisation de métal brut, Corten, ou peint, découpé déployé ou perforé, et autres matériaux naturels tels que la pierre (monolithes plantés, appareillage ou moellon) ou le bois.
            • Art 8-5-b : obligatoirement doublé de haie vive ou en pierre de pays

 TITRE II :

ZONE UA

            • ART UA 1 à 6 : Inchangé.

 

            • ART UA 8 : La distance entre deux bâtiments situés sur un même fond ne peut être inférieure à 3 mètres. Toutefois, dans le cas d’un plan d’ensemble cette distance peut être ramenée à 1.5m afin de créer un passage type ruelle ponctuel de moins de 5m de longueur et sur lequel ne devra donner aucun percement.

 

            • ART UA 10 : Inchangé mais avec pour précision : Dans le cas d’une construction existante enterrée ou partiellement enterrée, la hauteur du bâti sera comptée sur les parties émergées

 

 

            • ART UA 11 : Par leur aspect extérieur, les constructions et autres modes d’occupation de sol ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, au site et au paysage urbain. Ceci étant, la construction sera sur les façades donnant sur le domaine public, soit d’aspect vernaculaire dans son ordonnancement et ses matériaux, soit soumise à un parti-pris architectural qui tende à mettre en valeur le contexte bâti. Pour toute réalisation rompant avec le caractère vernaculaire de la construction méditerranéenne, le projet doit être motivé par une volonté architecturale marquée, un avis des ABF sera demandé.
            1. Façade :
            • Composition Architecturale : les façades sur le domaine public doivent être ordonnées, notamment par le rythme et les proportions de leurs ouvertures, dans le même rapport que le bâti environnant.
            • Ravalement : Inchangé
            • Matériaux : les façades sur le domaine public doivent être rénovées

-Soit dans un style vernaculaire : mur en moellon de pierre enduit par un ciment taloché fin de teinte naturelle (voir palette de couleur). Le traitement des encadrements d’ouvertures est recommandé. Ou mur en appareillage de pierre de taille, quoique très rare dans la région. Les murs décroutés et rejointoyés laissant apparaitre le moellon sont autorisés.

-Soit dans le cadre d’un parti- pris architectural validé par les ABF, seront privilégié les matériaux brut de teinte neutre, acier brut ou corten, aluminum, verre, bois non peint, pierre…

            1. Toiture :
            • Nature et couleur: Les toitures seront exécutées en tuiles canal dont la teinte sera choisie en fonction des teintes existantes alentour. Les toitures terrasses ou végétalisées pourront être admises en dehors des façades donnant sur le domaine public
            • Pente : Inchangé.
            1. Les éléments d’architecture : Inchangé
            1. Les menuiseries :
            • Il est recommandé de conserver les menuiseries anciennes restaurées, sinon celle-ci seront en bois brut ou peint selon un nuancier (à définir), en aluminium ou PVC de teinte sombre et mat.
            1. Les Ferronneries : Inchangé
            2. La Zinguerie: Inchangé (sauf autorisation de l’aluminum, teinte à définir)
            3. Les clôtures : Inchangé
            4. Les murs de soutènement: Inchangé
            • ART UA 12 : Le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies publiques.
            • Pour les constructions à usage d’habitation collective, une place de stationnement par appartement.
            • Pour les constructions a usage d’habitation individuelle, une place de stationnement sur la propriété.
            • Pour les constructions à usage de bureaux, y compris les bâtiments publics, une place de stationnement par tranche de 50m² de surface utile de plancher.
            • En l’absence de porte cochère, il pourra être autorisé la création d’une porte de garage, à condition que celle-ci s’intègre dans l’ordonnancement de la façade.

ZONE UD

            • ART UD 1:
              • 1 Sont admis les occupations et utilisation du sol ci- après :

Les constructions à usage d’habitations, de commerces, de services, de bureaux et d’activités non soumises à la législation pour la protection de l’environnement.

Les gîtes ruraux.

Les immeubles collectifs.

            • 2 Sont admis sous conditions les occupations et utilisation du sol ci- après :

Les affouillements et exhaussements des sols nécessaires à la réalisation d’un projet admis dans cette zone, s’il ne porte pas atteinte au caractère architectural, archéologique et paysager du secteur

La création d’installations classées pour la protection de l’environnement soumis à déclaration à condition que leur implantation ne présente aucun risque pour la sécurité des voisins.

Les lotissements à condition de limiter le permis de lotir aux seuls aménagements qui relient deux voie déjà existante afin de créer un maillage et d’interdire les formes en raquette et les culs de sacs. La forme urbaine doit respecter la notion de flux, dans un projet de lotissement ou de ZAC les culs de sac ne sont pas interdits formellement, mais doivent se limiter à de la voirie secondaire, voire piétonne.

            • ART UD 2:
              • Les occupations et utilisations du sol non mentionnées à l’Art UD1 sont interdite et notamment :

Les dépôts et stockages, de toute nature, laissés apparents, visibles depuis la voie publique sont interdits.

Les installations classées pour la protection de l’environnement hormis celles qui peuvent être admises sous les conditions fixées à l’Art UD1

Les campings

Les terrains de stationnement caravane

Les parcs résidentiels de loisir

Les carrières

Les divers modes d’occupation du sol prévus à l’Art R.442-1 et suivant du code de l’urbanisme

Les exhaussements et affouillements non nécessaires à un projet.

 

Secteur UD1 : sont interdites les maisons individuelles isolées ou seulement jumelées, l’exception des parcelles ne pouvant contenir qu’une seule habitation et entourées de parcelles déjà construites.

 

Secteur UD2 : Sur une parcelle de moins de 600m²  sont interdites les maisons individuelles isolées non jointives, non mitoyennes ou non construites sur au moins une limite séparative.

 

            • ART UD 6 : Privilégier l’alignement sur une rue au moins, sinon un recul minimal de 5m est obligatoire. Dans le cas d’extension sur parcelle déjà construite, l’alignement sur une rue est à privilégier, cependant, l’adaptation au bâti existant est prioritaire et peut amener des implantations non alignées. L’objectif de l’implantation doit toujours tendre à recréer une façade sur voirie.

 

Secteur UD1 : Le recul de 5m ne devra pas être clôturé, (le bâti servant de limite, la façade principale doit définir la rue)  il sera dans le prolongement de l’espace public et pourra faire office de place de stationnement non couverte sur la propriété. Afin de marquer la limite de propriété le traitement de sol pourra être différent du trottoir.

Une clôture pourra être autorisée sur l’alignement de la rue, dans le prolongement de la façade, si la masse bâtie ne couvre pas toute la largeur du terrain. Exemple d’implantation si après :

plu Présentation1 (1)

            • ART UD 7 : Soit L= H/2 ou minimum 3m, soit en limite de propriété sur 15m de profondeur maximum par rapport à la limite sur voirie, 20m dans le cas d’un recul de la façade sur voirie de 5m ou plus

 

Secteur UD2 : Sur les parcelles de plus de 600m² ou les constructions peuvent être isolées non jointives, non mitoyennes ou non construites sur au moins une limite séparative, les constructions sur les limites séparative sont toutefois autorisées sur une longueur ne dépassant pas 12m linéaires sur chaque limite, sur deux limites maximum

 

            • ART UD 11 : Sensiblement les mêmes recommandations qu’en secteur UA (bannir les maisons posées au milieu de la parcelle)

 

ZONE UE

            • Zone de mixité fonctionnelle ouverte à l’artisanat, l’agriculture, le commerce, les services et le logement (autour de la cave et proche du stade) a voir création d’une ZAC ou re densification de l’existant.
            • Priorité est de créer une unité de l’espace public (voirie trottoir plantation)
            • ART UE 1:
              • 1 Sont admis les occupations et utilisation du sol ci- après :

Les constructions à usage de commerces, de services, de bureaux et d’activités non soumises à la législation pour la protection de l’environnement.

Les constructions à usage industriel, artisanal et agricole.

            • 2 Sont admis sous conditions les occupations et utilisations du sol ci- après :

Les constructions à usage d’habitations, dans le cadre d’un logement de fonction lié à l’habitation principale ou dans le cadre de projet d’un bâtiment mixte de logements collectifs + activités en RDC. (Bureaux, commerces ou services)

Les affouillements et exhaussements des sols nécessaires à la réalisation d’un projet admis dans cette zone, s’il ne porte pas atteinte au caractère architectural, archéologique et paysager du secteur

La création d’installations classées pour la protection de l’environnement soumis à déclaration à condition que leur implantation ne présente aucun risque pour la sécurité des voisins.

Les lotissements à condition de limiter le permis de lotir aux seuls aménagements qui relient deux voie déjà existantes afin de créer un maillage et d’interdire les formes en raquette et les culs de sacs. La forme urbaine doit respecter la notion de flux, dans un projet de lotissement

 

Secteur UE1 : Seuls sont autorisé les bâtiments mixtes de logements collectifs + activités en RDC. (Bureaux, commerces ou services)

 

            • ART UE 2:
              • Les occupations et utilisations du sol non mentionnées à l’Art UD1 sont interdites et notamment :

Les dépôts et stockages, de toute nature, laissés apparents, visibles depuis la voie publique.

Les installations classées pour la protection de l’environnement hormis celles qui peuvent être admises sous les conditions fixées à l’Art UD1

Les campings

Les terrains de stationnement caravane

Les parcs résidentiels de loisir

Les carrières

Les divers modes d’occupation du sol prévus à l’Art R.442-1 et suivant du code de l’urba

Les exhaussements et affouillements non nécessaires à un projet.

Sont interdites les maisons individuelles isolées

 

ART UE 5 : La superficie minimale des terrains autorisée est de 300m²

 

            • ART UE 6 : Privilégier l’alignement sur une rue au moins, sinon un recul minimal de 5m est obligatoire. Dans le cas d’extension sur parcelle déjà construite, l’alignement sur une rue est à privilégier, cependant, l’adaptation au bâti existant est prioritaire et peut amener des implantations non alignées. L’objectif de l’implantation doit toujours tendre à recréer une façade sur voirie.

La clôture sur voirie doit être traitée comme un élément d’architecture, il est à proscrire les clôtures en maille soudée doublée de haie vive.

 

            • ART UE 7 : Soit L= H/2 ou minimum 3m, soit en limite de propriété sur 15m de profondeur maximum par rapport à la limite sur voirie, 20m dans le cas d’un recul de la façade sur voire de 5m ou plus

 

Sur les parcelles de plus de 600m² ou les constructions peuvent être isolées non Jointives, non mitoyennes ou non construites sur au moins une limite séparative, les constructions sur les limites séparative sont toutefois autorisées sur une longueur ne dépassant pas 15m linéaires sur chaque limite, sur deux limites maximum

 

            • ART UE 11 : Par leur aspect extérieur, les constructions et autres modes d’occupation de sol ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, au site et au paysage urbain. L’écriture industrielle est autorisée par l’utilisation de bardage, à condition d’éviter les effets de masse par le tramage des façades et/ ou les percements. Tout bâtiment doit avoir minimum deux fonctions (bureau entrepôt logement…) les logements ne doivent pas souffrir du caractère indus et avoir des espaces extérieurs d’au moins 25% de la surface de plancher. L’architecture dite contemporaine est autorisée, notamment dans le cadre d’opération de petit collectif.

 

            1. Façade :
            • Composition Architecturale : les façades sur le domaine public doivent être ordonnées, notamment par le rythme et les proportions de leurs ouvertures.
            • Ravalement : Les bâtiments existants seront soit rénovés avec les matériaux d’origine, enduit ou ciment, soit bardés d’une peau extérieure qui peut par la même occasion habiller une isolation par l’extérieur.
            • Matériaux : les façades sur le domaine public doivent être pensées dans le respect architectural et paysagé. L’autorisation d’une architecture industrielle ne signifie pas une finition négligée. Les bardages, acier brut ou corten ou thermolaqué, aluminum, zinc, verre, bois non peint, pierre etc sont autorisés, ainsi que les enduits taloché fin. Sont a éviter les bardages cannelés d’une profondeur d’enfoncement de plus de 3cm, sauf mise en œuvre architecturée.

 

            1. Toiture :
            • Nature et couleur: la toiture à privilégier sera la toiture terrasse ou végétalisée. Les toitures à pente faible sont autorisées de type bac acier, mais devront être cerclées par un acrotère. Les toitures pentes, zinc, bac acier, tuiles pourront être autorisées à condition de servir le parti architectural et d’être traitées comme une cinquième façade.

 

            • Pente : Sans objet

 

            1. Les menuiseries :
            • Menuiserie pourront être en aluminum teinte sombre, en bois finition brut ou en PVC teinte sombre.
            1. Clôtures situées en limite de voie :

            Répondre au caractère architectural du bâtiment qu’elle clôt. Sont interdites les mailles soudées.

 PLAN DE DECOUPAGE:

 

 

 plu2000 - Copiestrong>